Aug 24, 2010

[La pause-café] Un banquet pour une vie

un banquet pour une vie

Votre joie est à son comble : tous vos invités sont présents et la fête peut commencer ! Vous attendiez ce repas depuis si longtemps. Réunir toutes vos connaissances le même soir ne fut pas facile. Pourtant, toutes sont venues et votre cœur est prêt exploser de bonheur.

Un invité peu recommandable

Tandis que chaque invité se met à table, vous remarquez de loin un individu dont le comportement vous surprend : il semble avoir commencé à se servir bien avant les autres et la quantité de nourriture qu'il ingurgite dépasse sensiblement ce que vous pensez être en droit d'attendre de vos hôtes. Sans prêter attention aux personnes qui l'entourent, ce personnage étonnant fait preuve d'un manque évident de bonnes manières.

Certes, vous avez invité vos amis pour leur offrir un repas où rien ne manque. Vous n'avez négligé aucun effort pour leur offrir ce qu'il y a de mieux. La diversité, la quantité, la fraîcheur... tout a été prévu dans les moindres détails pour les satisfaire. Pourtant, devant une personne qui affiche un intérêt si grand pour l'aspect matériel de votre réunion, vous sentez naître en vous un sentiment de déception.

« Cette personne est-elle donc venue que pour manger ? »; « Pense-t-elle que je vais lui ôter son assiette dans les secondes qui suivent ? » À dire vrai, vous auriez attendu de sa part un peu plus d'attention à votre égard. Vous avez tout organisé ; vous avez invité un nombre infini de personnes ; vous n'avez rien omis... Est-ce vraiment trop attendre de vos invités qu'ils ressentent un sentiment de reconnaissance envers celui qui leur offre absolument tout ?

La Guémara Sanhédrin 38a compare le monde dans lequel nous vivons à un repas auquel D-ieu nous a invité. Nous sommes conviés à nous servir de toutes les choses qui sont mises à notre disposition. Ne sont-elles pas là à cette fin ? Pourtant, ce n'est sans doute pas faire honneur à l'organisateur (le Maître du monde) de ne penser qu'à se servir de tout ce qui passe sous notre main et à accumuler des quantités trop importantes de biens.

Ne pouvons-nous pas faire preuve d'un minimum de retenue ? Lorsque le banquet sera fini (lorsque nous atteindrons l'âge honorable de 120 ans), nous n'emporterons rien avec nous ; cela est garanti ! Ainsi, qu'est-ce qui pourra justifier notre course effrénée pour des biens dont nous aurions pu nous passer ? Devions-nous réellement avoir une penderie aussi chargée ? Devions-nous manger autant chaque jour de notre vie ? N'existait-il pas des choses plus élevées à penser que notre prochaine destination pour les vacances, la marque de notre prochaine voiture...

Tout est une question de mesure. L'organisateur d'un banquet ne peut pas s'étonner de voir ses invités manger. Également, Hachem ne nous demande pas de nous priver de tout. Dans les deux cas, nous devons nous comporter avec intelligence, c'est-à-dire avec retenue et reconnaissance. Si chaque chose utilisée l'a été d'une façon posée et en remerciant celui qui nous l'a offerte, nous sommes des invités exemplaires.

Cependant, s'il semble ne pas y avoir de limites à ce que nous désirons de ce monde et que notre cœur crie continuellement : « Encore ! Encore ! », nous devons sans doute travailler sur nous-mêmes afin de changer profondément. Une pensée pour le Créateur et le contrôle de soi : voici les conditions d'un séjour réussi en ce monde.

Apprendre à devenir un invité honorable prend du temps. Cela n'est pas très grave : l'organisateur est patient. Tout ce qui nous est demandé est d'essayer et de nous efforcer sincèrement à réussir. En ce cas, Hachem ne regrettera pas de nous avoir préparé le repas délicieux et unique auquel Il nous a invité.

Bon appétit !

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Envoyé par David dans La pause-café le 8/25/2010 12:02:00 AM

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