Aug 29, 2010

[La pause-café] Des plaisirs à raffiner (1)

des plaisirs a raffiner

Faisons la liste de nos plaisirs. Les bons repas sont sans doute placés parmi les premiers ! L'achat de vêtements possède également de grandes chances de ne pas être oublié. Les vacances – à l'autre bout du monde... ou de la France – sont une valeur sûre : qui n'aime pas partir en vacances ? L'achat d'une voiture, d'une maison, d'un appareil pour la maison... Chacun peut remplir la liste selon sa volonté. Il existe aussi d'autres types de plaisirs – plus personnels – mais ma femme m'interdit d'en parler ! Le principal est que nous nous comprenions.

Quel type de plaisirs pour quel type d'individus ?

Peu importe les détails de la liste que nous voulons dresser, sa nature sera certainement semblable d'une personne à l'autre : l'achat et l'utilisation de biens matériels risquent d'y tenir une place prépondérant. En réalité, l'aspect matériel pourrait même être le seul présent. Qui pensera à inscrire comme un plaisir important une réflexion sérieuse à propos d'un sujet particulier ? Quelle personne accorde un temps substantiel aux choses intellectuelles dans la vie ? Si les questions existentielles ne nous intéressent pas et que les joutes de l'esprit ne font pas notre quotidien, nous nous retrouvons dans une position curieuse.

Quelle différence existe-t-il entre l'être humain et l'animal ? La puissance intellectuelle du premier est beaucoup plus grande que celle du second. Également, le pouvoir de la parole est réservé à l'homme. En d'autres mots, tout le monde (anthropologues, sociologues...) s'accorde pour dire que l'aspect cérébral de l'être humain est le facteur distinctif et essentiel qui le sépare de l'animal. Ainsi, la question se pose : que faisons-nous le plus souvent de cette particularité ?

Si nous vivons une vie dans laquelle le matériel représente la majorité – ou même la quasi totalité – de nos préoccupations, nous devons admettre que nous passons le plus clair de notre temps à poursuivre une activité qui ne nous distingue pas du monde animal. Ne trouvez-vous pas cela décevant ? Penser au prochain bon repas entre copains ou en famille, à notre prochaine destination pour les vacances, à notre prochain achat (peu importe sa nature)... est certainement une attitude normale compte tenu du monde (matériel) dans lequel nous vivons. Cependant, si notre vie entière tourne autour de ces concepts matériels, que faisons-nous de notre particularité intellectuelle ?

L'homme étant une machine à penser, il peut affiner des concepts simples. La nourriture nous permet-elle de vivre ? Un plat élaboré, un vin renommé... deviennent un art : l'art culinaire. Devons-nous acheter des vêtements par la force des choses ? La mode et la haute-couture existent pour nous faire comprendre que notre puissance intellectuelle peut aussi être utilisée pour des peignoirs et des maillots de bains !

Ainsi, même lorsque l'homme utilise son esprit d'une façon évidente, cela est fait pour des choses matérielles. Peu importe ce que nous faisons : il semble que nous ne pouvons jamais nous détacher entièrement de notre aspect animal ! La question peut surprendre, mais si une personne désire essayer de se distinguer de cette particularité animale : que doit-elle faire ? Si nous désirons réellement nous élever du matériel et ne pas faire de la blanquette de veau, du récent modèle Renault ou de Cacharel notre vie entière : que devons-nous faire ?

Le chemin qui s'offre à nous est facultatif. Aucun individu n'est forcé de l'emprunter et personne ne peut le pousser à faire le premier pas. Pourtant, c'est un acte d'amour important de rendre public ce chemin, d'en parler le plus souvent autour de nous et d'expliquer ses caractéristiques. Si les oreilles à qui nous parlons se font sourdes, nous aurons fait tout de même notre devoir. En utilisant des mots doux et d'amour, nous pouvons espérer rencontrer des oreilles réceptives. Celles-ci nous procureront un grand plaisir et nous leur rendrons un grand service. Cette relation entre deux âmes en est une d'amour véritable et unique. Dans la deuxième partie de cet article, nous dresserons les contours de ce dialogue.

À suivre...

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Envoyé par David dans La pause-café le 8/30/2010 12:02:00 AM

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